Les domiciliations d’importations et le dédouanement de véhicules sont toujours bloqués. Résultat, plusieurs concessionnaires sont en crise, parfois aiguë. En cause : la confusion autour de l’application du cahier des charges sur les normes de sécurité dans l’automobile.
Licenciements en perspective
À cours de solution, certains concessionnaires vont devoir recourir à la compression de leurs effectifs. Jusqu’à 20% des salariés seront licenciés chez Elsecom, représentant de Ford et Suzuki notamment. Sur un personnel de 1800 personnes, ce sont près de 360 employés qui seront mis au chômage.
D’autres concessionnaires, notamment de marques asiatiques affirmaient également être obligés de « mettre des employés à la porte » si le blocage des importations persiste.Retard sur le virement des salaires
Une note interne d’Elsecom, datant du mois de mai et dont TSA détient une copie, fait état du virement des salaires en deux tranches : 60% en mai et 40% dans la « première quinzaine de juin », selon le document. Certains cadres affirment « ne pas cautionner » cette démarche. En effet, cela dénote d’une situation de crise et d’un manque de visibilité sur l’avenir de l’entreprise, selon eux.
Contacté, le PDG d’Elsecom, Abderrahmane Achaïbou, confirme la situation de crise. Les ventes baissent, le secteur est en crise et « on vit avec ce qu’on a », affirme-t-il. Selon lui, les causes sont multiples : la baisse du dinar qui entraîne une hausse des prix, une confusion dans l’application du cahier des charges et notamment la baisse des ventes (-35% depuis janvier).
Des engagements de 9 milliards de dinars
Une autre source au sein d’Elsecom affirme que l’entreprise doit faire face, « très bientôt », au remboursement de 9 milliards de dinars d’engagements avec les banques. Cela dit, il indique que, face à la baisse des ventes, les banques rééchelonnent les dettes des entreprises, moyennant un paiement d’intérêts. Le coût de ce rééchelonnement coûte près de 800 millions de dinars par an à Eslecom.
C’est tout le secteur automobile qui est touché par l’application jugée brutale du cahier des charges automobile.
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