Ahmed Ouyahia, secrétaire général par intérim du RND, a accordé une longue interview au quotidien arabophone Echourouk. Il s’agit de sa deuxième sortie médiatique en moins d’un mois, après sa conférence de presse du 11 juin dernier lorsqu’il avait pris la tête du RND.
Avec ces deux sorties médiatiques en un laps de temps relativement court, Ouyahia change ses habitudes de communication, lui qui se présentait devant les médias avec grande parcimonie. En agissant ainsi, l’ex-chef du gouvernement concède que sa méthode de communication n’est peut-être plus viable de nos jours. L’ère de la parole rare est révolue en politique surtout pour un homme impopulaire et détesté par les Algériens qui cultive l’ambition de devenir un jour président de la République. Ouyahia semble aussi admettre que sa première sortie médiatique n’avait pas eu l’impact escompté. Second enseignement : même un Ouyahia doit s’y mettre à plusieurs reprises pour espérer devenir audible.
Allégeance à la famille Bouteflika
Dans son interview, Ahmed Ouyahia réitère son allégeance au président Bouteflika et à sa famille, notamment son influent frère cadet, Saïd. Une allégeance devenue condition sine qua none pour tout individu souhaitant prétendre à la succession du président. Se rendant aussi compte que les interrogations autour du frère du président sont toujours présentes malgré les dernières déclarations de plusieurs responsables politiques (Ouyahia, Ghoul, Saâdani, etc), Ouyahia profite de l’entretien pour revenir une nouvelle fois à la défense de Saïd Bouteflika, répétant les mêmes propos qu’il avait tenus un mois auparavant durant sa conférence de presse.
Autre aveu : en prenant une nouvelle fois la défense de Saïd Bouteflika, il reconnaît implicitement que sa première sortie sur le sujet n’avait eu aucun effet. Il serait peut-être temps qu’il laisse l’intéressé se défendre tout seul.
DE TSA
http://www.tsa-algerie.com/20150707/ahmed-ouyahia-prisonnier-du-passe/
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire